Cruelty free : tout savoir sur ce label contre la cruauté envers les animaux

tout savoir sur ce label contre la cruauté envers les animaux

Si le monde de la mode a depuis longtemps revu sa façon de concevoir des vêtements, en remplaçant le cuir et la fourrure par des matières alternatives, d’autres domaines sont encore montrés du doigt quand on parle de cruauté envers les animaux

Les associations de défense des animaux ne cessent de tirer la sonnette d’alarme depuis très longtemps, le sort réservé à certaines espèces relevant de la torture. 

Essais cliniques, tests cosmétiques… Ces actions engendrent de la souffrance et peuvent aller jusqu’à la mort de ces animaux de laboratoire.

Partout dans le monde, de nombreuses personnes se battent pour stopper ces méthodes. Elles luttent sans répit afin que ces créatures vivantes ne soient plus considérées comme des objets jetables. 

Heureusement, les mentalités évoluent. Et les réglementations de certains pays obligent déjà l’industrie cosmétique à trouver de nouveaux procédés pour tester les produits. 

Vous êtes soucieux(se) de la cause animale et vous souhaitez consommer des produits pour lesquels aucun animal n’a souffert

Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur le label Cruelty Free, pour des cosmétiques conçus sans cruauté envers les animaux. 

Lady Dowding, première ambassadrice du cruelty free

C’est dans les années 50 que le terme “cruauté” est utilisé par Muriel Dowding pour illustrer la souffrance des animaux dans le monde de la mode. 

Cette aristocrate anglaise montre l’exemple en 1953, lors du couronnement de la reine Élizabeth II, en portant une tenue de cérémonie réalisée avec de la fausse fourrure. 

Grande protectrice des animaux, elle use de sa position sociale pour convaincre les fabricants de fausse fourrure de mettre en avant un label Beauty Without Cruelty.

En 1959, elle fonde une association, portant ce même nom, afin de sensibiliser le monde à la souffrance animale.

En 1969, elle participe à la fondation de l’IAAPEA, association internationale contre les expériences douloureuses sur les animaux. 

La cause animale, un sujet historique

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Les prémices du changement

L’activisme de Lady Dowding n’est pas isolé en Angleterre. 

Grand défenseur de la cause animale, le physicien et écrivain Charles Hume consacre sa vie au bien-être des animaux. Il publie de nombreux journaux et ouvrages, dont le livre Principies of Humane Experimental Technique

Co-écrit avec W.M.S. Russell, ce livre détaille les différentes techniques pour réduire l’utilisation et la souffrance des animaux lors des tests. 

Un mouvement en pleine expansion

Dans la lignée de ce concept, l’ECVAM est créé en 1991 pour promouvoir les différentes méthodes alternatives possibles aux expérimentations sur les animaux de laboratoire. Il s’agit du Centre Européen pour la Validation des Méthodes Alternatives.  

Basée sur le livre de Charles Hume, l’objectif est de réduire, d’affiner ou encore de remplacer l’utilisation de ces bêtes de laboratoire. 

En 2019, la France rejoint l’ECEAE, coalition de plusieurs organisations de protection des animaux dans l’Union Européenne. Ce regroupement européen, créé en 1990, milite pour l’interdiction des tests et des expérimentations sur les animaux

Cruelty free : un chemin encore long

Dans l’Union Européenne

Si l’Europe interdit les tests réalisés sur des animaux pour les produits finis et leurs composants depuis 2013, cela ne concerne pas tous les ingrédients. 

En effet, ne sont concernés que ceux réservés à un usage cosmétique. Or, certains ingrédients qui composent les produits cosmétiques, comme les solvants ou les conservateurs, proviennent de l’industrie pharmaceutique, chimique ou agroalimentaire. Et dans ces domaines, les tests sur les animaux sont encore autorisés. 

De plus, les cosmétiques testés et mis sur le marché avant l’interdiction de 2013 ont le droit d’être encore commercialisés. 

Ailleurs dans le monde

Dans la longue liste des pays du monde, seuls 34 d’entre eux, comme l’Inde et la Norvège par exemple, interdisent complètement les expérimentations animales dans le domaine cosmétique. 

D’autres imposent des restrictions, mais sans interdiction totale. 

Au fil des années, les mentalités évoluent. De plus en plus de pays commencent à suivre l’exemple de l’Europe en modifiant les réglementations. 

Ainsi, depuis 2019, la Chine n’impose plus les tests sur les animaux aux pays souhaitant importer leurs produits cosmétiques sur son territoire. Voilà encore un pas pour la défense des animaux. 

Les espèces à sauver

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Il est difficile de comptabiliser le nombre d’espèces différentes utilisées pour des tests en laboratoire. Cependant, certains animaux, comme les rongeurs, sont malheureusement connus pour être des cobayes efficaces. 

Ainsi, les lapins, les souris et les rats sont parmi les plus exploités. Sur leur peau rasée, ou dans leurs yeux, sont testés des produits irritants

Des substances potentiellement cancérogènes leur sont données afin qu’ils les inhalent, ou qu’ils les mangent. Les animaux sont ensuite ouverts pour pouvoir examiner les effets indésirables sur l’organisme. 

D’autres études se font alors sur du plus long terme. Les spécimens, parfois en gestation, sont surveillés une année ou deux, avant d’être tués. 

Comment reconnaître un produit cruelty free ? 

Sachez qu’il n’existe pas de label unique pour les produits cruelty free. 

Le plus connu à ce jour est sans doute celui de l’association PETA. Il s’agit d’un lapin aux oreilles roses, estampillé Cruelty Free

Ce label garantit une absence totale de tests sur des animaux, autant sur le produit fini que sur les ingrédients qui le composent. 

L’association a également créé un second label : Cruelty Free & Vegan, pour les produits qui ne contiennent pas non plus de composants d’origine animale. 

Vous pouvez également vous fier au label allemand IHTK, au label australien CCF, pour Choose Cruelty Free, ou encore au label international Leaping Bunny.

Ces labels reconnaissent l’éthique des marques de cosmétiques pour l’ensemble de leurs produits.

Si un label Cruelty Free vous rassure sur la fabrication et la composition d’une crème ou d’un soin, sachez que ce label est payant. C’est pourquoi certaines marques peuvent être cruelty free, sans pouvoir le préciser. 

Pour être sûr(e) que ce que vous consommez est en adéquation avec vos principes, renseignez-vous sur les valeurs de la marque et sur son engagement dans la protection animale. Vous serez sans doute agréablement surpris(e) d’en découvrir plus que vous ne le pensiez !

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