Vermifuger son chien est indispensable pour le protéger contre les vers intestinaux. Ne pas le faire régulièrement peut l’exposer à de graves conséquences sur sa santé. Si vous n’aviez pas l’habitude de vermifuger votre chien auparavant, c’est le moment de changer cette mauvaise habitude. Vous ne savez pas comment procéder ? On vous présente l’essentiel à savoir sur la vermifugation des chiens.
Qu’est-ce qu’un vermifuge pour chien ?
Qu’il soit destiné à l’homme ou aux animaux, le vermifuge sert à tuer les parasites intestinaux que sont les vers. C’est pourquoi il est appelé antihelminthique (ou anthelminthique). Utilisé à but curatif, il est efficace seulement au moment où on l’emploie. Ce médicament n’a en réalité pas d’action préventive.
Ainsi, vermifuger son chien ne l’empêchera pas d’être à nouveau malade s’il est exposé à l’avenir, et il convient de renouveler l’opération de vermifugation très régulièrement. Les vermifuges n’ont en effet pas de rémanence.
Les parasites en cause sont les vers ronds ou nématodes, les vers plats ou cestodes, et les protozoaires. En pharmacie et en boutique spécialisée pour animaux, on retrouve des vermifuges à large spectre ou dont l’action est orientée sur un seul type de vers. Il est recommandé d’identifier au préalable quel parasite est en cause afin d’administrer le traitement approprié. A contrario, il faut s’assurer d’utiliser un vermifuge à large spectre.
Pourquoi vermifuger son chien ?
Les études révèlent qu’un chien sur deux est porteur de vers qui mettent à mal leur santé, quel que soit leur âge. L’action de vermifugation est essentielle pour la santé de l’animal, mais également pour son entourage, en particulier les enfants, les personnes âgées et les personnes fragiles. Ces parasites intestinaux (ascaris, ankylostomes, ténia, échinocoques…) peuvent se transmettre à l’homme et entraîner des maladies graves comme l’ascaridiose, la toxoplasmose ou l’échinococcose.
Cette infestation de parasites peut passer inaperçue chez le chien. En ce sens, il n’est pas nécessaire de voir des œufs ou des vers dans ses selles avant de le vermifuger. Nous préconisons de dépister votre animal au moins deux fois par an. Le traitement doit être administré de façon régulière si le chien est exposé, surtout durant les périodes propices à la contamination (de juin à novembre), approximativement la même période que celle des tiques.
Quel antihelminthique choisir pour vermifuger son chien ?
La grande majorité des antihelminthiques ont un large spectre, hormis les seringues. Certains doivent être pris à jeun et d’autres non. On les retrouve sous plusieurs formes :
- comprimés à croquer
- pipettes
- pâtes ou liquide
- injection (cas graves)
Les comprimés, au vu de leur petite taille, peuvent être cachés dans la nourriture. Vous pouvez les faire avaler au chien sans trop d’effort. Les pipettes sont pratiques si votre chien refuse d’avaler son traitement. Elles conviennent aussi au traitement de parasites externes (tiques, puces). On dépose le contenu à la surface de la peau du chien, plus précisément au niveau du cou. Les pâtes sont déposées dans la gueule du chien à l’aide de seringues buccales. On les utilise beaucoup plus pour les chiots.
Le dosage et la posologie dépendent de certains paramètres dont l’âge, le poids, la taille, les gènes… Certaines races, notamment les colleys et apparentés, sont sensibles à la milbémycine oxime. En cas de doute, veuillez consulter un pharmacien ou un vétérinaire pour plus de sécurité. Vous pouvez aussi essayer les vermifuges maison comme la terre de diatomée (demandez toujours conseil au vétérinaire de votre animal avant de lui administrer quoi que ce soit).
À quelle fréquence faut-il vermifuger son chien ?
Le type de vermifuge et la fréquence d’administration vont varier selon l’âge du chien et son profil, notamment ses gènes, son mode de vie et sa région. Il existe un calendrier de vermifugation des chiens dont vous pouvez vous inspirer.
Une vermifugation deux fois par an est suffisante pour un chien d’appartement adulte qui sort relativement rarement. En revanche, si le chien passe beaucoup de temps en extérieur et avec des enfants, il faut aller jusqu’à 4 fois par an, soit tous les trois mois. Si vous avez des enfants en bas âge et que vous résidez dans une zone à risque où on retrouve les échinocoques, vous pouvez effectuer le traitement tous les deux mois.
La fréquence est la même pour les chiens de chasse. Les chiots seront plus fréquemment traités, car plus fragiles et plus exposés. Ils sont rapidement contaminés par leur mère infestée via le placenta et l’allaitement. Entre 15 jours et 2 mois, il faut administrer un antihelminthique toutes les deux semaines. De 2 à 6 mois, il faut passer à une fréquence mensuelle.
En ce qui concerne les chiennes reproductrices, la vermifugation se fait quelques jours (2-3 jours) avant la saillie, 15 jours avant la mise à bas, pendant la mise à bas, et 15 jours après. Ces précautions protègent les chiots. Pour celles qui allaitent, on effectue le traitement en même temps que les chiots.
Outre ce calendrier, il est important de traiter votre chien chaque fois que le besoin se fait sentir : au retour des vacances, à chaque changement de saison ou bien s’il a été exposé.
Comment savoir qu’un chien est contaminé ?
Les vers se voient rarement à l’œil nu dans les selles. Quand ils sont visibles, on les reconnait à la présence de corps étrangers blancs sous forme de grains de riz. Habituellement, c’est l’analyse des selles qui permet de les identifier. Toutefois, certains signes peuvent alerter.
Lorsqu’ils sont parasités, les chiens adultes deviennent faibles, perdent du poids et ont les selles molles. Chez les plus petits, on remarque des vomissements, de la constipation ou des diarrhées, et parfois de la toux. En outre, vous pouvez soupçonner la présence de vers quand votre chien se traine au sol par les fesses (signe du traineau).
Comment prévenir la présence de vers chez le chien ?
La transmission des vers se fait essentiellement par voie orale. Le chien se contamine en avalant les œufs et les larves de vers se trouvant à terre dans les immondices et les matières fécales laissées ça et là. Ceux-ci se multiplient par la suite dans son tube digestif, parfois dans son cœur ou dans ses poumons. La transmission peut également s’effectuer de la mère infestée à son petit. Les autres animaux tels que les autres chiens, les rongeurs et les puces peuvent également être à la base de la contamination.
Pour prévenir l’infestation et la contamination du chien et par conséquent de la famille, il faut agir sur l’hygiène. Certains gestes anodins jouent un grand rôle :
- lavez vos mains après avoir touché votre chien
- lavez vos enfants après qu’ils se soient amusés avec le chien
- gardez le bac à sable propre
- évitez de le promener dans les rues insalubres
Il faut garder propre l’environnement de votre animal pour éviter la multiplication des vers, mais également des tiques et des puces.
