Dans le règne animal, la mouche fait incontestablement partie des insectes les plus écœurants. Il en existe des dizaines de variétés, mais la plus connue est la mouche domestique. Noire, velue, elle se pose partout dans nos habitations, et en particulier sur la nourriture.
C’est justement parce qu’elle se nourrit de déchets trouvés ici et là qu’elle devient un vecteur d’agents pathogènes néfastes pour la santé. Son vrombissement peut taper sur les nerfs, et sa présence nous fait redouter d’ingérer des aliments souillés. Mais soyez rassuré(e) : cette mouche ne pique pas !
Cependant, si la majorité des mouches est inoffensive, certaines d’entre elles sont réputées pour leur piqûre. Parmi elles, la fameuse mouche tsé-tsé, capable de transmettre la maladie du sommeil. Espèce endémique de l’Afrique subsaharienne, on ne la retrouve pas dans nos régions, un peu trop froides pour elle.
À l’inverse, il existe une autre mouche qui, elle, s’épanouit dans nos campagnes et ne se nourrit que de sang !
Partez à la découverte de cette mouche qui pique, pour mieux la connaître et ainsi mieux vous en protéger !
Une mouche qui pique, c’est possible !
Surnommée la « mouche à bœuf », la Stomoxys calcitrans est une mouche qui ressemble à s’y méprendre à la mouche domestique. Mais prenez garde à cet insecte d’apparence inoffensive.
En effet, communément appelée « mouche charbonneuse », elle peut transmettre la maladie du charbon, infection bactérienne aigüe, surtout présente chez les animaux élevés dans les fermes.
Quand cette mouche devient adulte, elle devient hématophage. Autrement dit : elle se nourrit de sang.
Son rostre, qui ressemble à une trompe, est toujours pointé vers l’avant. Quant à ses ailes, elles restent toujours un petit peu déployées, même lorsqu’elle est posée.
L’une des particularités des insectes hématophages est que seule la femelle pique. Or, chez cette mouche, mâle et femelle sont tous 2 capables de piquer !
Son environnement naturel
Parce que ses larves ont besoin d’excréments et de fumier pour se développer, la campagne est le lieu d’habitation idéal pour cette mouche qui pique.
C’est là qu’elle trouve tout ce dont elle a besoin : un endroit parfait pour ses larves, et une réserve de nourriture inépuisable pour elle, grâce à la présence du bétail.
Véritable bête noire des étables, des écuries et même des bergeries, elle est une nuisance pour les animaux qu’elle harcèle, les empêchant ainsi de se reposer ou de se nourrir paisiblement. Sans oublier sa piqûre qui ajoute à leur énervement !
Quels risques en cas de piqûre ?
Homme ou animal, la mouche charbonneuse ne fait aucune différence.
Si, pour l’être humain, sa piqûre représente une douleur brutale et intense, elle représente un plus gros risque pour les animaux. En effet, elle peut transmettre certaines fièvres, et parfois même le virus de l’anémie infectieuse équine.
La mouche charbonneuse aime le soleil. C’est pourquoi on la retrouve surtout en été, période pendant laquelle notre corps est plus exposé.
Posée sur un muret ou sur les poteaux d’un enclos, elle pique surtout les jambes, souvent dénudées quand il fait chaud. Sa piqûre ressemble à celle du taon : très vive, tel un fort pincement.
Que faire si une mouche vous pique ?
Vous devez partir pour une balade ou en randonnée, et vous allez peut-être passer à proximité d’élevages ?
Pour éviter de vous faire piquer, choisissez plutôt un pantalon, des chaussures fermées et des manches longues, comme pour vous protéger des tiques.
Bien entendu, on ne peut pas toujours tout prévoir.
Si vous vous faites piquer, passez la piqûre sous l’eau froide, ou posez un glaçon dessus. Le froid vous soulagera et pourra éventuellement éviter que la zone piquée ne gonfle.
S’il est toujours bon de désinfecter une piqûre, sachez qu’il existe également des crèmes apaisantes et des soins spécifiques pour les piqûres d’insectes. Demandez conseil à votre pharmacien !
Le taon, cousin de la mouche
Comme la mouche, le taon fait partie de l’ordre des diptères (et non des hyménoptères comme les abeilles, les guêpes et les frelons). S’il ressemble à une mouche, il est tout de même plus gros et plus plat que sa cousine.
Le taon est aussi hématophage. Il a besoin de sang pour que ses œufs se développent.
Mais, contrairement à la mouche charbonneuse ou au moustique, il ne pique pas. Il mord ses victimes pour retirer un petit morceau de chair, obtenant ainsi le sang convoité.
Les taons vivent principalement près des marécages, dans les forêts et/ou non loin des points d’eau. Lorsque les températures grimpent et que le vent tombe, c’est le moment parfait pour qu’ils passent à l’attaque.
La piqûre du taon est également très douloureuse. Elle peut même provoquer une inflammation et un gonflement de la zone touchée. Elle peut parfois nécessiter la prise d’un antalgique.
Si vous vous rendez dans des espaces propices à la présence de taons, soyez vigilant(e) ! Cet insecte est capable de piquer à travers les vêtements !
Si la mouche a un rôle essentiel dans la biodiversité et dans le cycle de la nature, elle n’est pas la plus appréciée des animaux. Souvent synonyme de saleté et de déchet, elle peut être aussi vecteur de maladie. Pourtant, ce que nous craignons le plus des insectes, c’est généralement leur piqûre ! Or, seule la mouche charbonneuse a cette capacité de nous faire pousser un cri de douleur. Alors si vous habitez à la campagne ou si vous vous y baladez, n’oubliez pas de protéger votre peau pour ne pas tenter cette mouche qui pique !
