Cela fait déjà quelque temps que les fermes ne sont plus le seul endroit où élever des poules. Il est, en effet, de plus en plus fréquent de voir des poulaillers dans les jardins de particuliers. Et parmi toutes les espèces de poules existantes, la poule rousse est l’une des plus prisées.
Issue de divers croisements destinés à créer une poule à la fois résistante et excellente pondeuse, la poule rousse fut vite détournée pour se retrouver en batterie.
Mais de plus en plus d’éleveurs débutants la choisissent pour ses autres qualités. Facile à élever et à domestiquer, la poule rousse n’est pas qu’une productrice intensive d’œufs délicieux. Elle est également très intelligente et très affectueuse !
De plus, ces volatiles omnivores permettent aux foyers de réduire le volume de leurs déchets en leur donnant à manger des restes de repas ou des épluchures. Cette façon naturelle de les nourrir permet de réduire l’impact sur l’environnement, tout en pouvant consommer des œufs frais très régulièrement.
Vous vous demandez si vous êtes prêt(e) à accueillir une poule rousse chez vous ? Vous aimeriez en savoir plus sur ces conditions de vie et son comportement ?
Découvrez 10 conseils pour savoir comment adopter et élever une poule rousse.
Où trouver une poule rousse ?
Il est assez facile d’adopter une poule. On en trouve sur les marchés, dans les fermes ou chez des éleveurs, via des petites annonces par exemple.
Comptez en moyenne entre 10 € et 20 € pour une poule rousse.
Il existe même des mairies qui en donnent, afin de réduire le volume des déchets des foyers !
Vous pouvez également vous renseigner auprès des centres d’élevage intensifs. Certaines poules de batteries sont dites en réforme, ce qui signifie qu’elles vont être abattues. Il s’agit de poules usées, surexploitées, qui n’auront sans doute pas la même production d’œufs qu’une jeune poule, mais qui seront tout aussi attachantes !
Disposer d’un espace suffisant
Contrairement à certaines races de chiens qui supportent parfaitement la vie en appartement, aucune poule ne peut s’épanouir sans un minimum d’espace et de vie au grand air.
Comme toutes les gallinacées, une poule rousse doit pouvoir se dégourdir les pattes, gratter le sol, courir … Toutes les occupations d’une poule au quotidien !
C’est pourquoi il est recommandé d’avoir au minimum 20 m2 d’espace dédié à vos poules.
Bien entendu, ce nombre minimum de mètres carrés doit évoluer proportionnellement au nombre de poules que vous adoptez !
Aménager un accueillant poulailler
Les animaleries et certains magasins de bricolage et/ou de jardinage proposent des poulaillers en kit, assez faciles à monter soi-même.
Parmi tous les modèles qui existent, il vous suffit de trouver un poulailler avec une taille adaptée au nombre de vos poules.
Si vous êtes habile de vos mains, vous pouvez également en construire un vous-même. Il vous faudra veiller à ce qu’aucune vis et aucun clou ne dépasse, pour éviter que vos poules ne se blessent.
N’oubliez pas de choisir un poulailler muni de perchoirs, accessoires absolument indispensables pour le bien-être de vos gallinacées, et d’ajouter de la paille dans l’espace dédié au pondoir !
Installer un enclos solide pour vos poules
La poule rousse, comme toutes les autres poules, ne peut pas passer sa vie enfermée dans un poulailler. Elle a besoin de l’air extérieur et de la lumière du jour pour être en pleine santé. C’est pourquoi vous devez leur prévoir un enclos et éventuellement une volière à poules.
En délimitant leur espace, vos poules peuvent se promener un peu partout sans risque pour leur santé ou leur sécurité. Cependant, veillez à bien enterrer le grillage car les poules savent très bien creuser ! Elles pourraient donc faire un trou et s’échapper !
Satisfaire son besoin de compagnie
Il est assez rare de parler ainsi d’une poule, mais sachez que la poule rousse est particulièrement docile. Très sociable, intelligente et affectueuse, elle séduit quiconque prend le temps de s’occuper d’elle. Traitée avec douceur et respect, elle est une compagne de jeu très appréciée par les enfants.
Et saviez-vous que cette jolie poulette est capable de comprendre un certain nombre de mots ? Vous pourrez même la laisser vadrouiller en liberté dans votre jardin. Telle un chien fidèle, elle ne s’éloignera pas de vous.
Cependant, veillez à ne pas la laisser seule. Pour qu’une poule soit épanouie, elle a besoin d’au moins une congénère, mais pas d’un coq si vous ne souhaitez pas de poussins !
Une alimentation adaptée aux poules
Parce que la poule est omnivore, elle est réputée pour se nourrir des déchets alimentaires. Pourtant, ce serait une erreur de la considérer comme une videuse de poubelle. Il y a donc un tri à faire au préalable, afin de lui éviter de tomber malade.
Sachez, par exemple, que les poules ne mangent pas tout ce qui a été assaisonné.
Les épluchures de légumes, les salades, les graines de courgette, l’herbe, des grains concassés constituent l’essentiel de leur alimentation. Attention aux carottes et aux pommes de terre, que les poules ne consomment que cuites !
Laissez à leur disposition une eau toujours propre et vous avez le régime alimentaire parfait pour vos petites poules !
Ne pas oublier les protéines
Les gallinacées trouvent elles-mêmes les protéines indispensables à leur métabolisme dans votre jardin, sous la forme d’insectes, de vers de terre et autres limaces.
Pour les dénicher, elles grattent souvent le sol et cherchent un peu partout dans la nature. D’où l’importance de leur offrir un enclos suffisamment grand et de les laisser sortir de temps en temps.
Ces protéines étant plus rares en hiver, vous pouvez compenser avec des vers de farine vendus dans le commerce.
Respecter son cycle de ponte
La poule rousse pèse entre 2 kg et 2,5 kg, et vit entre 4 et 5 ans environ. Alors que les poules pondent en moyenne entre 150 et 200 œufs par an, la poule rousse est capable d’en produire jusqu’à 300 !
Bien sûr, toutes les conditions doivent être réunies. Cadre de vie adéquat, bonne alimentation… Mais comme toutes ses congénères, la poule rousse peut connaître des périodes moins productives. Si vous n’avez rien changé dans son environnement et dans son quotidien, il s’agit sûrement d’une pause naturelle dans son cycle de ponte.
Si cette pause s’accompagne d’un changement de comportement, cherchez quelles peuvent être les causes éventuelles de cet arrêt.
Prendre soin de leur santé
Comme pour tout animal de compagnie, l’hygiène est primordiale pour les poules. Elle leur assure santé et bien-être. Leur litière est donc à changer toutes les semaines.
Sous les perchoirs, installez des feuilles de papier journal et/ou des copeaux de bois, pour ramasser plus facilement leurs déjections.
Les poules craignant l’humidité, il vous faudra veiller à la boue, qui peut engendrer la gale. C’est pourquoi le poulailler doit être parfaitement étanche. Au sol, une bâche étanche recouverte de paille et de copeaux de bois renforce la protection contre l’humidité.
Quant aux parasites, il est recommandé de vermifuger vos poules une fois par an, au printemps, pour réduire le risque d’infection.
Les petits gestes du quotidien
La poule rousse est une lève-tôt. Dès le matin, pensez à ouvrir le poulailler pour faire sortir toute votre volaille, et à la rentrer le soir.
Durant la journée, n’hésitez pas à les laisser courir dans votre jardin. Enfermées tous les jours sans sortir de leur poulailler ou de leur enclos n’est pas l’idéal pour leur bien-être.
Autant que possible, leurs déjections sont à nettoyer quotidiennement. Et si vous voyez l’une de vos poules en train de couver, le mieux est de la laisser tranquille !
Désormais, la poule rousse n’a plus de secret pour vous. Quelle que soit la raison pour laquelle vous souhaitez en adopter une, il vous suffit de suivre ces quelques conseils pour lui offrir une belle vie et partager de beaux moments !
